La zone concernée par le drame est une petite partie des flancs du Mont Mbankolo située à environ 2 kilomètres du Carrefour Mbankolo, du côté droit de la route qui monte vers carrefour FEBE VILLAGE. Elle comprend une zone de très fortes pentes avec un début de talweg qui canalise une partie des eaux qui descendent d’une portion du Mont. Les eaux de pluies et les eaux (sources) naturelles qui sortent de la montagne dévalent cette partie avec une grande vitesse, traversent une petite zone de forêt touffue (non habitée) et arrivent dans un petit lac ; ce lac est constitué d’une petite étendue d’eau retenue par un mur d’environ 50 mètres de long, construit au fond du talweg, en maçonneries de pierres et non armé.
En aval de ce petit lac, les pentes des 2 versants du bassin versant ainsi que la pente naturelle du talweg sont moins fortes et par conséquent la vitesse de l’eau dans le talweg est moins grande. Par ailleurs, contrairement à la partie amont du barrage, les eaux ont taillé et élargi le talweg sur la partie aval. En temps normal des pluies, le bassin versant n’étant pas grand, il y a peu d’eau qui coule dans le talweg, et beaucoup moins encore en saison sèche. Comme il n’y avait apparemment pas de risques dus à la quantité (remontée de niveau et envahissement des habitations), et à la vitesse de l’eau (risque d’entrainement et destruction des biens), les populations ont exploité les espaces du bas fond du talweg non occupé par l’eau pour se construire des habitations. Ces constructions précaires ont envahi tout le talweg de la zone à partir du lac en allant plus loin à l’aval.